Il faut, voyez-vous, nous pardonner les choses. - De cette façon nous serons bien heureuses, - Et si notre vie a des instants moroses, - Du moins nous serons, n'est-ce pas ? deux pleureuses. - O que nous mêlions, âmes sœurs que nous sommes, - A nos vœux confus la douceur puérile - De cheminer loin des femmes et des hommes, - Dans le frais oubli de ce qui nous exile. - Soyons deux enfants, soyons deux jeunes filles - Éprises de rien et de tout étonnées, - Qui s'en vont pâlir sous les chastes charmilles - Sans même savoir qu'elles sont pardonnées.