Nous sommes en 1959, Monique Hervo a 30 ans, elle vient de s’installer dans le bidonville qui s’appelle non sans ironie La Folie, à Nanterre. Jusqu’en 1962, jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie, elle partagera le quotidien des familles, dans le plus grand dénuement, et elle épousera leur cause : l’indépendance de l’Algérie.Monique Hervo veut témoigner de la violence de la situation, des conditions de logement, mais aussi de la surveillance policière et de la répression exercée sur les Algériens.Alors, elle photographie, elle écrit, elle noircit des carnets, des bouts de papier, et enregistre également des dizaines d’heures d’entretiens avec les familles du bidonville qui lui font confiance.50 ans après, Monique Hervo témoigne encore et toujours, avec la même sincérité.