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Disparues sous le signe de l’infini

Sylvie Nicolas

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Un huit couché sur le côté. Le signe de l’infini. C’est du moins ce que veulent y voir les locataires de cet immeuble sordide où tous les appartements sont loués. Tous sauf un. Le huit, bien sûr. Un jour, les deux femmes qui y habitaient ont disparu pour ne plus revenir… Où sont-elles passées? Qui étaient-elles? Pourquoi cette fascination à leur endroit? Autant de questions auxquelles il faudra répondre, sous le signe de l’infini…Artiste multidisciplinaire, Sylvie Nicolas flirte tant avec le théâtre qu’avec la littérature. Pas étonnant donc de trouver, dans Disparues sous le signe de l’infini, une écriture très théâtrale, très orale qu’on ne peut s’empêcher de lire à voix haute. C’est avec beaucoup d’humour qu’elle nous présente ici des locataires tout à fait délirants, pour ne pas dire carrément cinglés.Tous les huit du mois, les vieux locataires d’un immeuble vétuste se réunissent pour tenter de faire la lumière sur la disparition, 40 ans plus tôt, de 2 femmes qui auraient habité l’appartement numéro huit. Pour tenter aussi de maintenir vivantes les traces laissées par leur passage dans l’immeuble. Entre les épanchements de la vieille demoiselle du Deux, la nervosité du couple du Trois qui aspire à des révélations et à des dénonciations, les charges et les emportements du locataire du Six et la présence énigmatique et silencieuse de cet Anglais du Sept qui ne serait pas un Anglais mais bien un Irlandais, il reste le Huit, un appartement qui n’aurait jamais plus été habité et qui inquiète l’Homme du corridor parce que la petite plaque sur laquelle le huit était inscrit aurait basculé, donnant à voir le signe de l’infini plutôt que le chiffre.Tout entier façonné de rumeurs, de ouï-dire, de présomptions, d’allusions, d’impressions, traversé par des bribes de souvenirs et quelques événements gravés dans la mémoire de l’un ou de l’autre, le récit donne à découvrir des personnages singuliers qui peu à peu se livrent à cet intrus qui se trouve mêlé malgré lui à ce petit monde refermé sur lui-même.Étrange rituel que celui de ces réunions qui ont cours depuis huit ans déjà. Un rituel qui lie entre eux mademoiselle Blanche, le Braque, l’Anglais, les Flambeurs de steaks et l’Homme du corridor. Étrange rituel qui finit par dévoiler quels sont les liens véritables qui les enchaînent à ces deux femmes prétendument disparues sous le signe de l’infini.

Nombre de pages : 141

Date de publication :

Éditeur : Québec Amérique

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