Avec ce roman, Gustave Le Rouge dynamite les conventions aimables du roman exotique à la Pierre Loti, et célèbre les délices des amours déclassées et interraciales d'un riche planteur de la Nouvelle-Orléans, au début du XXe siècle. Cette «déchéance» nous vaut une description savoureuse des bouges de la Nouvelle-Orléans et de leur faune. L'auteur ne sacrifie pas au moralisme habituel (et désuet) du roman populaire: M. de Saint-Elme, notre planteur concupiscent, finira heureusement sa vie dans les bras de la mulâtresse Lina, dont il apprécie les petits seins durs, «lèvres appétissantes et poivrées comme deux piments rouges, le corps svelte et brun comme un cigare de la Havane.»