Pour ce 9e titre de la collection «Mains libres», la parole est donnée à une auteure de Québec à la plume polyvalente. Récits, nouvelles, recueils de poésie, essais et romans jeunesse font partie de l'héritage littéraire de Sylvie Nicolas et c'est loin d'être terminé. Sous forme de récit épistolaire, l'auteure nous propose l’histoire d’un homme qui part à la recherche de sa véritable identité. C'est avec beaucoup de sensibilité qu'elle présente, à travers le personnage de Berti, le sentiment de mal-être dans un monde où les conventions prennent souvent le pas sur les aspirations de chacun. Du jour au lendemain, Berthold, alias Berti, quitte tout (compagne et domicile) et décide de partir à la conquête… de lui-même. Sentant qu'il n'occupe pas la place qui devrait être la sienne, il amorce un périple intérieur qui l'amène à revoir ses propres repères. Qui est-il ? Il ne le sait pas trop. Cependant, il sait bien ce qu'il n'est pas et ce que l'on voudrait qu'il soit. Il aime, ça oui, mais il ne peut admettre le mensonge. Son mensonge : sa vie. Car il n'y a pas pire lâcheté que la lâcheté du cœur qui refuse de voir, de considérer le monde sans détour, dans sa folie et dans sa laideur. Par le biais de lettres qu'il écrit à son amoureuse sur une période d'un an, Berti tente de faire le point. Pour mieux saisir ses états d'âme, il présente une des seules références qu'il possède, un personnage du livre Tarass Boulba de Nicolas Gogol auquel il s'identifie. Écrivain, apatride, solitaire, Berti souhaite dénouer les liens qui l’attachent au monde, à la vie, à l’amour et de dire le sentiment profond qu’il a d’être un échec humain.
Número de páginas : 36
Fecha de publicación :
Editor : Québec Amérique