Jules Verne (1828-195) "... Et arrive le plus tôt que tu pourras, mon cher Henri. Je t’attends avec impatience. D’ailleurs, le pays est magnifique, et cette région de la Basse Hongrie est de nature à intéresser un ingénieur. Ne serait-ce qu’à ce point de vue, tu ne regretteras pas ton voyage. "À toi de tout cœur, "Marc VIDAL." Ainsi se terminait la lettre que je reçus de mon frère, le 4 avril 1757. Aucun signe prémonitoire ne marqua l’arrivée de cette lettre, qui me parvint de la manière habituelle, c’est-à-dire par l’entremise successive du piéton, du portier et de mon valet, lequel, sans se douter de l’importance de son geste, me la présenta sur un plateau avec sa tranquillité coutumière. Et pareille fut ma tranquillité, tandis que j’ouvrais le pli et que je le lisais jusqu’au bout, jusqu’à ces dernières lignes, qui contenaient pourtant en germe les événements extraordinaires auxquels j’allais être mêlé. Tel est l’aveuglement des hommes ! C’est ainsi que se tisse sans cesse, à leur insu, la trame mystérieuse de leur destin ! Mon frère disait vrai. Je ne regrette pas ce voyage. Mais ai-je raison de le raconter ? N’est-il pas de ces choses qu’il vaut mieux taire ? Qui ajoutera foi à une histoire si étrange, que les plus audacieux poètes n’eussent sans doute pas osé l’écrire ?" Ragz (Hongrie), en 1757. Le Français Henri Vidal part rejoindre, à Ragz, son frère Marc qui doit épouser Myra. Mais un mystérieux chimiste prussien, détesté de tous, Wilhem Storitz, a décidé que Myra serait sa femme ou celle de personne... Roman remanié par Michel Verne, le fils de Jules Verne, et publié 5 ans après la mort de l'écrivain.
Número de páginas : 147
Fecha de publicación :
Editor : La Gibecière à Mots