Jules Fournier n'a écrit qu'un seul roman, Le crime de Lachine. Il en a fait la rédaction, comme il le dit lui-même dans la préface, en une semaine, soit du 19 au 26 décembre 1904, alors qu'il n'a que vingt ans. Il destinait cette œuvre pour une collection de livres à dix sous, mais par la suite la céda au journal Le Canada qui le servit en feuilleton à ses lecteurs, un an plus tard, du 23 décembre 1905 au 18 janvier 1906. Le roman ne parut jamais en volume par la suite. Voici la première édition. Extrait : Son père semble maintenant revenu des mauvais sentiments qu'il eut à son égard. La perte de Georges, la maladie, puis d'autres épreuves encore l'ont porté à réfléchir, on dirait. Et il paraît aujourd'hui avoir le remords de ses anciennes actions, -- de la conduite qu'il eut si longtemps envers son jeune fils -- le meilleur, il s'en aperçoit enfin. Il ne lui parle plus, comme autrefois, avec injures. On dirait, à certains gestes, à certaines intonations, qu'il se sent gêné en présence de Maurice, qu'il a envie de lui demander pardon de ses longues et cruelles injustices.