L'Assassinat du Préfet Claude Erignac • Episode 5 sur 5
Dans l’agenda des sorties culturelles d’Ajaccio, le 6 février 1998, on apprend que l’orchestre national Avignon-Provence a pris le bateau, joue ce soir au cinéma théâtre municipal Kalliste. Ailleurs, on lit aussi que Claude Erignac, préfet de Corse, et son épouse Dominique, y seront attendus. Au programme : Schubert, Mendelssohn mais surtout Beethoven, sa troisième symphonie, l’Héroïque. Une foule bien apprêtée se rassemble à l’entrée du complexe, sur le trottoir de l’avenue Colonel Colonna d’Ornano, quartier populaire de Sainte-Lucie. Il est 21h, les musiciens s’installent sur scène, s’interrogent, s’accordent sur le la. Le chef fait son apparition, tonnerre d’applaudissements. Il salue, se retourne, lève sa baguette. Silence complet. Dans le public, à côté de Mme Erignac, un siège relevé, celui du préfet : mais que fait-il ? Beethoven ne l’attend pas, son allegro con brio démarre, deux accords brefs puis le thème principal qui arrive. Les cors et trompettes se joignent aux cordes, le crescendo couvre trois coups de feu tirés dans la nuit..."Crimes: Histoires vraies" est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions:Espions: Histoires vraiesMorts Insolites: Histoires vraiesSports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtes1 Mot 1 Jour : Le pouvoir des motsJe comprends R : le dictionnaire du nouveau millénaireLes Zéros du Crime : Histoires vraiesArsène Lupin, gentleman cambrioleur