Gossip : pourquoi on ne peut pas s’empêcher de raconter des potins ?

Au travail, autour d’un verre, sur les réseaux sociaux… peu d’entre nous peuvent s’enorgueillir de ne jamais avoir “gossipé”. Dès l’enfance, on nous prévient : ça ne se fait pas de discuter de la vie des gens en leur absence. Pourtant, on ne peut pas s’en empêcher. Qu’est-ce qui fait que l’on aime s’échanger des infos croustillantes sur les autres ? Et si tout le monde partage des ragots, et que c’est bienveillant la plupart du temps, pourquoi on se sent tellement coupable de raconter des potins ? Quel rôle joue le gossip dans nos vies ?Dans cet épisode, la journaliste Bénédicte Gilles échange avec Samia Basille, podcasteuse et créatrice de La Chamade, sur son rapport décomplexé au gossip. Elle interroge la chercheuse en psychologie Elena Martinescu sur la manière dont les potins nous permettent d'exprimer nos valeurs morales. Elle rencontre Julia Sliwa, chercheuse à l'institut du cerveau au CNRS, pour comprendre pourquoi cet intérêt pour les ragots fait de nous des mammifères comme les autres. Enfin, elle revient avec Laurence Pieau, journaliste qui a lancé et dirigé les rédactions de Closer France et Voici, sur notre ambivalence à l’égard de la presse people. Car tout compte fait, il semblerait que les ragots aient une dimension politique indéniable.Les ressources citées dans cet épisode :Le podcast La Chamade de Samia BasilleLe podcast Normal Gossip de Kelsey McKinney et Alex Sujong Laughlin (Radiotopia).L’étude Who gossips and how often in everyday life de l’Université de Californie, 2019L’étude Why we gossip d’Elena Martinescu, 2017Le livre Figures Publiques d’Antoine Lilti, 2014, Éditions FayardLe livre Une guerre mondiale contre les femmes de Silvia Federici, 2021, Éditions La FabriqueL’enquête de Marine Turchi dans Mediapart sur les accusations d’agressions sexuelles à l’égard de Gérard Depardieu, 2023Archives :Anne Sylvestre, “Clémence en vacances”, Comment je m'appelle, 1977“Squirrel enthusiast with Tracy Clayto