En instituant le suffrage universel direct, le général De Gaulle souhaitait faire de l'élection présidentielle une rencontre unique entre les Français et le chef qu'ils se choisiraient. Aujourd'hui, force est de constater que ce temps fort de la vie politique française est devenu une vaste foire d'empoigne et répond de moins en moins aux attentes des électeurs. Après trois quinquennats ratés, la question d'une réforme décisive se pose : faut-il valoriser la fonction du Premier ministre et en finir avec le présidentialisme à la française ? Ou au contraire redonner tout son lustre à l'Élysée en allongeant le mandat présidentiel ? La revitalisation du Parlement, une plus grande participation des citoyens à la décision semblent aujourd'hui plus nécessaires que jamais. Tel est le message que veut faire passer le politologue Olivier Rouquan.