"Érasme et les siens croyaient la civilisation capable d'améliorer les hommes et ils espéraient que la vulgarisation de l'étude, des belles-lettres, de la science, de la culture développerait les facultés morales de l'individu en même temps que celles des peuples. Ces idéalistes de la première heure avaient une confiance touchante et presque religieuse en l'influence ennoblissante de l'étude et du savoir sur la nature humaine. En tant que savant et fervent des livres, Érasme ne ne doutait pas un seul instant que la morale ne pût s'enseigner et s'apprendre facilement. Et cette humanisation des hommes qu'il voyait si proche lui paraissait être la clef du problème poursuivie : l'harmonisation de la vie." Stefan Zweig - Biographie - Grandeur et décadence d'une idée. Satire magistrale, l'Éloge de la Folie démontre que l'humour peut atteindre une dimension politique majeure.Desiderius Erasmus, (1469 -1536), est ordonné prêtre en 1492, puis le pape le relève de ses vœux en 1495. Enseignant en Angleterre, en France et en Italie où il obtiendra son doctorat en théologie en 1506. De retour en Angleterre, Érasme publie son célèbre Éloge de la Folie (1508), œuvre satirique, témoin de sa grande indépendance d’esprit. Érasme s’y moque des diverses catégories sociales de son temps, philosophes et théologiens en tête et surtout moines. Surnommé « le précepteur de l’Europe » et « le père de l’humanisme » il entretient une correspondance suivie avec tous les grands penseurs de son temps.