Comment nous sommes nés
Ils forment une «parade clinquante», ce sont «des armes dangereuses, un baiser / à retardement». Enfants réels ou allégoriques, ils disparaissent sous nos yeux. Pour les attraper au moment crucial, Comment nous sommes nés déploie ses phrases amples, ses vers durs, monnaie qui brille au fond de la fontaine.Suspendus entre ciel et terre, entre deux époques. au bowling, au centre commercial, au ciné-parc, les personnages de ces poèmes arrivent à la fin de leur histoire. Ici où le merveilleux se défigure, ils tentent d’échapper à l’emprise de ceux qui les aimaient.«Qui bat des ailes?» Flottant parmi les fantômes, la poète abandonne sa voix à ces créatures sans langage qui, en s’émiettant, la métamorphosent.