Dans le ventre du vent, son premier recueil, Mélanie Béliveau installe des repères au cœur d’une formidable tempête:elle est née de la brumetrès en retard dans la pluie des robesje suis faite d’os de séparationselletaches de boue épuréesAu cours d’une vie sans attaches réelles, la naissance d’un enfant bouleverse, remet en question. Avec son arrivée, la poète avoue des répercussions sans limites: «je vous envoie/ un kamikaze contre l’absurde/ la plus grande étincelle».L’enfant, poursuit-elle, possède la capacité de se mettre en perspective. Il relance sous un nouveau jour les choix de vie: «tu es l’incendie sur la pluie/ et la mémoire d’un visage/ un après-midi de prière et de printemps»Et c’est par des images-chocs, des petits poèmes ancrés dans une réalité sans fard, des aveux sans détour que Mélanie Béliveau parvient à faire ressentir la portée véritable de ses questionnements les plus intimes:je glisseune goutte de petits cailloux dans ton rétroviseurvers le hautmon arc-en-cielva se débrancher