« Les Clages »: village pimpant d’une périphérie un peu guindée, avec ses commerces de bouche, sa halle fermière, son skatepark et son club de tennis. « La copropriété des Rosiers »: lotissement de douze villas qui surplombent les quatre courts du tennis-club à la manière d’un deuxième public. C’est dans ce cadre qu’Un samedi au club inscrit son récit polyphonique explorant le microcosme d’un petit club de sport amateur. Construit sur un ancien terrain agricole, le tennis-club des Clages devient cette scène de théâtre où, au-delà du match qui se joue, se rejouent les maux d’une société gangrénée: maltraitance, sexisme, fanatisme, racisme, mépris, cruauté, vulgarité... Tout y passe derrière le masque enjoué et engageant du club sportif – joie saine, complicité amicale et panoplies colorées faites de trainings fluorescents, de sacs housses avec gros imprimés et de baskets à semelles profilées.Né d’un intérêt pour l’ambiance des clubs sportifs et d’un questionnement sur l’uniforme, Un samedi au club est le troisième roman de Laurent Schlittler après On est pas des guignols (Navarino, 2004) et Séjour à la nuit (l’Aire, 2010). L’auteur est également l’un des deux créateurs du projet multidisciplinaire The LP Collection, les trésors cachés de la musique underground (Prix Ciampi L’Altrarte 2014). Basé sur l’écriture, la musique et la photographie, ce travail a notamment donné lieu à l’ouvrage éponyme paru en 2014 aux Editions Le Mot et le Reste et à une exposition aux Rencontres photographiques d’Arles en 2015.
Nombre de pages : 77
Date de publication :
Éditeur : Hélice Hélas Editeur