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Tamaris

George Sand

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George Sand (1804-1876) "En mars 1860, je venais d’accompagner de Naples à Nice, en qualité de médecin, le baron de la Rive, un ami de mon père, un second père pour moi. Le baron était riche et généreux . mais je m’étais fait un devoir de lui consacrer gratis les premières années de ma carrière médicale : il avait sauvé ma famille de plus d’un désastre, nous lui devions tout. Il se vit contraint d’accepter mon dévouement, et il l’accepta de bonne grâce, comme un grand cœur qu’il était. Atteint, deux ans auparavant, d’une maladie assez grave, il avait recouvré la santé en Italie . mais je lui conseillai d’attendre à Nice les vrais beaux jours de l’année pour s’exposer de nouveau au climat de Paris. Il suivait ma prescription . il s’établissait là pour deux mois encore et me rendait ma liberté, dont, au reste, la privation s’était peu fait sentir, grâce au commerce agréable de mon vieux ami et au charme du voyage. Ayant quelques intérêts à surveiller en Provence, une petite succession de famille à liquider pour le compte de mes parents, établis en Auvergne, je m’arrêtai à Toulon et j’y passai trois mois, durant lesquels se déroulèrent les événements intimes que je vais raconter. M. de la Rive ayant déjà fait un séjour forcé de plusieurs semaines dans cette ville au début de son voyage, je m’étais lié avec quelques personnes, et le pays ne m’était pas complétement étranger. Parmi ces amitiés passagèrement nouées, il en était une dont le souvenir m’attirait particulièrement, et j’appris avec un grand plaisir, dès mon arrivée, que l’enseigne la Florade était passé lieutenant de vaisseau, et se trouvait à bord du navire de guerre la Bretagne, dans la rade de Toulon. La Florade était un Provençal élevé sur la mer et débarrassé en apparence de sa couleur locale, mais toujours Provençal de la tête aux pieds, c’est-à-dire très actif et très vivant d’esprit, de sentiments, de caractère et d’organisation physique. " La Seyne - Tamaris, 1860. Le narrateur, jeune médecin en convalescence, est secrètement amoureux de Mme Martin (mais est-ce vraiment son nom ?) . il ne croit pas en être digne, contrairement à son ami l'enseigne Hyacinthe la Florade qui veut l'épouser. Malheureusement, ce dernier est un véritable "coeur d'artichaut" qui tombe amoureux, ou le croit, de toutes les femmes qu'il rencontre ! De quoi le mettre dans des situations ambiguës. Le narrateur va tout tenter pour sortir la Florade de là...

Nombre de pages : 180

Date de publication :

Éditeur : La Gibecière à Mots

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