Suzie a 16 ans lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale. Elle aussi va mener sa propre guerre: alors que les hommes embarquent pour le front, elle décide de rester en Charente pour aider sa famille aux travaux agricoles. Peu lui importe d’avoir les mains caleuses et de déplaire aux jeunes hommes élégants et fortunés qui demanderont sa main. Elle lit les journaux et se tient au courant de la guerre. Bientôt, elle va pouvoir aider concrètement les soldats car sa grand-mère décide d’accueillir un soldat blessé. Surprise: l’homme est noir. C’est un tirailleur sénégalais. Avec la guerre, le monde de Suzie bascule: elle découvre de sombres ou de belles réalités: la souffrance des hommes, les horreurs du front, la difficulté d’être libre quand on est une femme, la mort de ceux que l’on aime, et bientôt l’amour… Rentrée quelque temps à Paris, son attention est attirée par un jeune homme qui offre des chaussures aux unijambistes revenus du front, après les avoir volées à l’étal. Contre toute attente, elle retrouve la trace de l’effronté. Il se nomme Armand et passe beaucoup de temps auprès des invalides de guerre. Peu à peu, Suzie tombe amoureuse de cet adolescent mystérieux dont elle ne sait pas grand-chose