Fuyant l'excessive sérénité de son père Primadant, Clindor s'est fait le suivant d'un étrange capitaine gascon, Matamore. Primadant s'adresse au magicien Alcandre dans l'espoir de retrouver son fils. En voyant défiler ce qu'il croit être la vie de Clindor, Primadant est tour à tour effrayé, emporté, ému. Il ne sait pas encore qu'à l'enchantement de la vision se superpose l'illusion théâtrale... L'illusion comique est, au dire de l'auteur, « un étrange monstre » dont l'extravagance ne cesse d'étonner. En transgressant les lois de la doctrine classique, Corneille réhabilite le statut de l'acteur et nous offre au passage une admirable apologie du théâtre.