Dans ce récit intime, la narratrice se tutoie et, par la même occasion, tutoie le lecteur. Elle nous met à sa place, devant l'évidence de notre propre trouble identitaire. C'est à nous qu'est reproché d'avoir trahi notre clan ou nos origines. C'est nous, encore, qui sommes devenus étrangers à notre ville natale. Belge ayant choisi de s'exiler à Paris, la narratrice dénoue avec un humour cinglant les liens complexes avec sa famille, notamment sa mère, qui n'a de cesse de relever les indices du fossé qui s'est creusé entre elles : perte de l'accent, style vestimentaire... Preuves que sa fille mène à Paris une vie mondaine. Pour les Liégeois, Paris, "c'est l'bout du monde". Or, l'on est partout étranger. Mais une réconciliation est encore possible...