Honoré de Balzac (1799-1850) "Depuis l’établissement du gouvernement féodal, gouvernement absurde, bien que coordonné avec un art infini, la France a presque toujours été la proie d’une anarchie pour ainsi dite légale, puisqu’elle était la suite nécessaire de la constitution politique du royaume. Grâce à cette constitution, le despotisme des rois était le seul refuge des peuples. Aussi ne vit-on jamais ces derniers se révolter contre leur maître, quelque dur qu’il fût dans l’exercice de l’immense pouvoir dont il s’était emparé. Cette indifférence brutale dans laquelle la nation vécut accroupie neuf cents ans environ, est certainement la critique la plus juste et la plus énergique de la féodalité." Parmi les diverses périodes de notre histoire, il n’en est pas de plus honteuse que celle que renferma la régence de Marie de Médicis. Jusqu’à ce jour les Français, ignorants et barbares, avaient au moins conservé les vertus des esclaves, la gaîté et l’insouciance . mais alors ces dernières, empreintes du caractère national, disparurent, et la France italianisée offrit un spectacle vraiment scandaleux. On vit les hommes les plus vils arriver au pouvoir à l’aide du mensonge, du parjure et du poison . on vit les provinces ravagées fiscalement par leurs petits Concinis particuliers, et ces haines religieuses si sagement calmées par l’édit de Nantes, diviser de nouveau les citoyens." Quel secret hante le comte de Morvan et son épouse ? Pourquoi leur fille Aloïse ne peut pas se marier à l'homme qu'elle aime ? Qui est donc ce marquis de Villani, intriguant italien, promis comme époux à Aloïse ? Ce sont ces mystères que M. de Chanclos, dont la fille Anna est l'amie d'Aloïse, va tenter de résoudre...
Nombre de pages : 280
Date de publication :
Éditeur : La Gibecière à Mots