Si la fidélité au sens constitue un souci incontournable du traducteur, le caractère idiomatique du résultat n’en demeure pas moins pour lui une quête de tous les instants. Ainsi, au-delà de la chasse aux anglicismes qui domine depuis longtemps au Québec le travail et la formation des traducteurs, l’auteur considère son travail de traducteur et d’enseignant comme une « chasse aux tours idiomatiques », cette fois non pas comme on fait la chasse aux bisons, mais comme on fait la chasse aux papillons : pour enrichir sa collection.Dans cet ouvrage à mi-chemin entre le guide de traduction et le dictionnaire des difficultés, solidement documenté et enrichi de nombreux exemples tirés de sa pratique, l’auteur attire notre attention sur les pièges méconnus posés par la traduction de certains termes, tels assessment, awareness, discussion ou proposed. Il fait aussi le point sur les accès de « surcorrection », motivés par de vieux fantômes datant souvent des études universitaires. En effet, on voit souvent des traducteurs éviter soigneusement tel mot considéré comme fautif dans les ouvrages normatifs alors que, dans le contexte qu’ils ont sous les yeux, le mot aurait été tout à fait acceptable. Cette attitude est déplorable, parce qu’elle leur enlève des ressources précieuses et peut aussi mener à des faux sens. Se prive-t-on toujours à bon escient de mots ou locutions comme alors que, à travers, communauté, copie ou juridiction?Le traducteur averti – Pour des traductions idiomatiques, c’est plus de 70 articles offrant des pistes inédites pour la traduction de termes courants, tels que commitment, update, draft, include, governance, summary et plusieurs autres, et proposant une réflexion originale sur des sujets comme la traduction des slogans et des titres, l’ordre des mots dans la phrase et même la possibilité de « traduire » des majuscules par des guillemets! L’ouvrage comprend un index bilingue de plus de 1000 entrées.