« Un jour, mes enfants ont déclaré que j’étais chercheur et que je “ cherchais des fantômes ”. Après tout, peut-être notre quête de chercheur est-elle vaine ? »Ainsi l’auteur introduit-il son ouvrage. Car ce sont bien des hantises d’un « chercheur ordinaire » dont nous parle Cédric Gaucherel. Des questions existentielles, sociologiques ou même psychologiques, de ces nombreuses interrogations périphériques qui jouent un rôle clé dans l’activité de recherche. Sans sectarisme disciplinaire ou scientifique, de façon critique mais légère, il nous expose d’abord ses doutes sur l’étude de la nature qui nous entoure. Puis, il replace l’humain dans cette nature et discute de notre relation à la nature. Il explore enfin le domaine de la recherche scientifique, cette interface particulière entre la nature et la culture.« Chercheur de fantômes » car les observations sur lesquelles les sciences reposent nous apparaissent souvent évanescentes, insaisissables. « Chercheur de fantômes » car cette quête est jalonnée de questions métaphysiques, voire existentielles. Mais « chercheur tout court » car l’importance de la démarche scientifique est ici détaillée, réaffirmée. Cette démarche scientifique qui n’est pourtant que trop rarement enseignée, explicitée ou même conscientisée. Et c’est bien là le fil conducteur, tantôt visible, tantôt caché, de cet essai : témoigner pour un large public, de façon documentée et agréable, de la vie sociale, cognitive et ordinaire d’un scientifique d’aujourd’hui. Comme s’exprime Guillaume Lecointre, dans sa préface : « ... livre utile à quiconque s’intéresse aux sciences, ... aux sciences comme elles se font, plutôt qu’à ses résultats... un livre à offrir à des jeunes dès lors qu’ils s’intéressent à la science en tant qu’activité.Un ouvrage d’opinions sur la science et l’activité scientifique telle qu’elle est menée actuellement. Il nous livre une vision critique, mais légère, de l’étude de la nature qui nous entoure. Plusieurs disciplines appartenant au large domaine de l’environnement sont abordées. Il replace l’homme dans cette nature et des pensées liées à notre relation à la nature sont discutées. Enfin, il scrute plus finement cette interface particulière entre la nature et la culture qu’est le domaine de la recherche scientifique. Certains aspects du métier de chercheur, habituellement moins commentés dans la littérature, sont contés.