Pierre Loti (1850-1923) "Je voudrais connaître une langue à part, dans laquelle pourraient s’écrire les visions de mes sommeils. Quand j’essaie avec les mots ordinaires, je n’arrive qu’à construire une sorte de récit gauche et lourd, à travers lequel ceux qui me lisent ne doivent assurément rien voir . moi seul, je puis distinguer encore, derrière l’à peu près de ces mots accumulés, l’insondable abîme. Il paraît que les rêves, même ceux qui nous semblent les plus longs, n’ont qu’une durée à peine appréciable, rien que ces instants toujours très fugitifs où l’esprit flotte entre la veille et le sommeil . mais nous sommes trompés par l’excessive rapidité avec laquelle leurs mirages se succèdent et changent . ayant vu passer tant de choses, nous disons : j’ai rêvé toute une nuit, quand à peine avons-nous rêvé pendant une minute." Recueil de chroniques dans lesquelles Pierre Loti nous parle de la mort et du souvenir des êtres disparus, avec nostalgie et émotions. "Rêve" - "Chagrin d'un vieux forçat" - "Une bête galeuse" - "Pays sans nom" - "Vie de deux chattes" - "L'oeuvre de Pen-Bron" - "Dans le passé mort" - "Veuves de pêcheurs" - "Tante Claire nous quitte" - "Viande de boucherie" - "La chanson des vieux époux".
Nombre de pages : 103
Date de publication :
Éditeur : La Gibecière à Mots