Née de la rencontre avec un tableau de Bruegel et du souvenir des spectacles forains de la foire Saint-Romain à Rouen, La Tentation de saint Antoine résume la diablerie romantique, ses monstres, ses obsessions, ses ténèbres. « Œuvre de toute ma vie », disait Flaubert, elle est aussi « le cabinet secret de son esprit » selon Baudelaire qui voulait « surtout attirer l'attention du lecteur sur cette faculté souffrante, souterraine et révoltée, qui traverse toute l'œuvre, ce filon ténébreux qui illumine et qui sert de guide à travers ce capharnaüm pandémoniaque de la solitude ».