Loin du monde du silence, le milieu marin doit se concevoir comme un environnement sonore. L’océan est porteur de bruits d’origine physique (vagues, pluie, glace, séismes) et biologiques (chant des baleines, clics des dauphins, claquements de crevettes ou d’oursins). Ce paysage acoustique est essentiel pour la faune marine. Il participe, entre autres, à l’orientation des larves, à la communication des animaux entre eux, à la détection de prédateurs. Toutefois, depuis un peu plus d’un siècle, les activités humaines modifient grandement ce paysage acoustique. Les bruits d’origine anthropique proviennent des navires, des installations posées en mer, des sonars et plus récemment de l’utilisation des énergies marines renouvelables. La faune marine perçoit-elle ces nouveaux sons ?La question de l’impact des sons anthropiques sur la faune marine se révèle un enjeu écologique et économique majeur pour les années à venir. Les auteurs montrent la diversitéde leurs effets sur la faune grâce à une approche multidisciplinaire associant la physique, la réglementation, la biologie et l’étude d’impact . une place particulière est donnée aux premiers retours d’expérience de production d’énergies marines renouvelables (EMR) en Europe.Cet ouvrage se veut un premier état des lieux d’un champ de recherche qui ne fait que commencer.