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Heidegger et sa solution finale : Essai sur la violence de « la » « pensée »

Stéphane Domeracki

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Le nazisme est-il circonstanciel et en cela secondaire dans la démarche de "la" "pensée"? Une "grosse bêtise"? Les Cahiers noirs, incitent à relire tout le corpus connu pour se rendre à l'évidence : non seulement Heidegger n'a eu de cesse de chercher à mieux penser le nazisme qu'il ne s'est pensé lui-même, mais il semble même avoir élaboré un antisémitisme alternatif, "historial", justifiant à sa façon le recours génocidaire au concept de "race". Peut-on admettre qu'il promeuve le "rang" germanique ou propose des interprétations révisionnistes de l'extermination des Juifs d'Europe sous prétexte d'une "pensée" fort spéculative de l'histoire de l'Occident ? Qu'est-ce cela a encore à voir avec de la "philosophie"? Comment comprendre qu'en France et ailleurs, une apologétique plus ou moins discrète perdure ? Il faudrait pourtant envisager d'autres hypothèses de lecture . plus que celle de l'être, n'est-ce pas en effet la question du mal qui serait au centre du discours heideggerien ? Sa coloration fort manichéenne et comminatoire ne vise-t-elle pas in fine à incriminer quelque "enjuivement" intime et inapparent de la modernité ? Ce, sachant que le nazisme lui-même en serait paradoxalement le point d'orgue. Pourquoi, dans les années 30, Heidegger lui reproche ses demi-mesures ? Le chemin vers un Quatrième Reich s'avérera fort tortueux, surtout lorsque celui qui l'indique voue un culte au secret. Pour enfin exhiber toutes les variétés de mystifications, nous proposons ici de reprendre les œuvres de Heidegger à partir d'un fil conducteur inédit : la notion d'insurrection.

Nombre de pages : 683

Date de publication :

Éditeur : Connaissances & Savoirs

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