Une fable sur notre époque et ses vieux démons, sorte de mythe de Frankenstein revisité et récit de l'effondrement de la société. Que se passe-t-il lorsque la résurrection des corps devient un phénomène observable scientifiquement, un sujet d’innovation technologique ? C’est ce à quoi sont confrontés les personnages de Et que revivent les Morts, roman d’anticipation dont l’action se passe en Amérique du Nord, à Boston et à Chicago. Dans une société où la recherche effrénée du plaisir immédiat est devenue le moteur principal, les relations entre Don, spécialiste en neurosciences et Judy, jeune étudiante paumée, deviennent une affaire planétaire susceptible de changer le futur de l’espèce humaine. Outre une aventure et une histoire d’amour, le roman est une extrapolation autour des thèmes de la prolongation indéfinie de la vie, de la technologie incontrôlée, du transhumanisme, de l’intelligence artificielle, du risque de basculement vers l’apocalypse. Dans un style empreint d’une certaine poésie, Et que revivent les Morts nous fait rêver et réfléchir aux possibles fruits des germes contenus dans notre présent. C’est un plaidoyer pour le respect de l’humain et de toutes les formes de vie.L'amour permettra-t-il de faire face à la soif de pouvoir et aux dérapements technologiques ?EXTRAIT Le vol vers l’aéroport d’O’Hare ne prit qu’une heure. Lisa avait envoyé un minibus me prendre. Il fallut une autre heure pour rejoindre le Campus de Chicago situé au bord du lac Michigan, à l’extrémité nord de la ville. Les nombreux arrêts du trafic me laissèrent tout le temps d’observer à travers les vitres blindées. J’enviais les baigneurs qui profitaient du soleil de plomb sur les plages du lac. À leur teint de peau élégamment ambré et leur silhouette musclée et alerte, on devinait que la plupart n’exerçaient aucune activité professionnelle, fortune faite ou héritée. Depuis quelques années on les appelait les «Libérés». Libérés du travail et de toute inhibition dans la recherche du plaisir ostentatoire, ils constituaient un groupe social nouveau. Jamais en effet autant de personnes de tous âges n’avaient pu dire adieu au travail et le clamer aussi fort. Les médias les présentaient comme ayant atteint le niveau le plus achevé et le plus désirable de la réussite sociale. Combien de temps durerait la «libération» pour chacun de ces nouveaux hédonistes, me demandai-je. Un jour, l’un d’entre eux avait fait cette réponse ambiguë au micro d’un reporter: «… en tout cas pas moins que jusque la mort.».À PROPOS DE L'AUTEUR William Wolfhart est ingénieur de formation. Il a occupé divers postes dans l’industrie qui l’ont amené à vivre aux U.S.A. et à voyager autour du monde. Il est aujourd’hui coach de cadres et dirigeants. Il a publié plusieurs recueils de contes et de poésie. Et que revivent les Morts est son premier roman.