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Catriona : Les aventures de David Balfour II

Robert Louis Stevenson

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Robert-Louis Stevenson (1850-1894) "Le 25 août 1752, vers deux heures de l’après-midi, on put me voir, moi David Balfour, sortir de la Société des Lins Britanniques : un employé m’escortait porteur d’un sac d’espèces, et les plus huppés négociants de la banque me reconduisirent jusqu’à la porte. Deux jours plus tôt, et la veille au matin encore, j’étais pareil à un mendiant de grande route, vêtu de haillons, et réduit à mes derniers shillings . j’avais pour compagnon un condamné de haute trahison, et ma tête même était mise à prix, pour un assassinat qui soulevait l’émotion de tout le pays. Aujourd’hui, entré en possession de mon héritage, j’étais un laird(1) foncier . un garçon de banque m’accompagnait chargé de mon or, j’étais muni de lettres de recommandation . bref, j’avais (comme dit le proverbe) tous les atouts dans mon jeu. Deux choses venaient contrebalancer tant de belles promesses. D’abord la négociation si ardue et périlleuse que j’avais encore à traiter . ensuite, le milieu dans lequel je me trouvais. La grande ville noire, avec l’agitation et le bruit de tous ces gens innombrables, faisait pour moi un monde nouveau, au sortir des landes marécageuses, des sables maritimes et des paisibles campagnes où j’avais vécu jusqu’alors. La foule des bourgeois, en particulier, me déconcertait. Le fils de Rankeillor était petit et mince : ses habits ne m’allaient pas du tout, et j’étais réellement mal qualifié pour me pavaner devant un garçon de banque. Évidemment, si je continuais ainsi, je ferais rire de moi, et (ce qui était plus grave, dans mon cas) j’éveillerais les commentaires. Je résolus donc de me procurer des habits à ma taille . et, en attendant, je marchai à côté de mon porteur et lui donnai le bras, comme si nous étions une paire d’amis." Suite de "Enlevé !" (Les aventures de David Balfour I). David Balfour, après bien des péripéties, a enfin récupéré sa fortune. Il décide de rencontrer Lord Prestongrange, le procureur général chargé de l'affaire du meurtre d'Appin, dans laquelle il est accusé de complicité : il veut disculper son ami Alan et James qui sont innocents comme lui. Mais c'est sans compter sur la rivalité des clans Campbell et Stewart...

Nombre de pages : 254

Date de publication :

Éditeur : La Gibecière à Mots

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