Langue. Identité. Souveraineté. Indépendance. Pays.Voilà des mots gommés du vocabulaire alors que les partis s’affrontent pour le pouvoir et l’avenir du Québec.Pourquoi l’idée de l’indépendance du Québec a-t-elle étéprogressivement rejetée de notre vie politique ?Les Québécois se sont-ils réellement affranchis de la question nationale afin de s’attacher à d’autres thèmes de la vie en société pour devenir davantage des usagers que des citoyens, transformant au passage l’État en succursale rendant des services ? Le Québec ne rêve plus et ne prend plus de risques.Le détachement face à la question nationale ne serait-il pas plutôt le symptôme de l’engourdissement/l’affaissement/l’endormissement global de la société québécoise ou de sonanesthésie générale ? Désormais incapable d’imaginer son destin, l’État québécois est condamné à la gestion efficace de l’existence quotidienne. Est-ce le prélude à une triste dissolution tranquille ?Voilà l’hypothèse que formule l’auteur David Leroux dansANESTHÉSIE GÉNÉRALE, un premier essai aussi courageux que percutant, qui vient briser mille tabous, en nous proposant de réfléchir plus librement que jamais sur le Québec.L’essayiste inscrit sa pensée sur la question nationale dans une exploration plus large des grands courants qui traversent la vie occidentale et qui partout suscitent un malaise démocratique croissant et un désir de révolte.La mondialisation libérale-libertaire, qui agit comme un agent paralysant lorsqu’il est question de réfléchir autrement, est en crise. C’est en misant sur le pouvoir de désobéissance des peuples et des nations qu’il sera possible de donner un nouveau souffle à la démocratie.À l’ère de l’ultramondialisme, l’expérience du Québec au sein des nations est inédite. Se pourrait-il que le combat des Québécois devienne le symbole de la capacité des peuples à résister à l’esprit du temps et à se dresser contre les forces qui les écrasent ?
Nombre de pages : 161
Date de publication :
Éditeur : Éditions Château d'encre