Les 28 et 29 avril 2016 s’est tenu à Port-Vila, capitale du Vanuatu, un colloque réunissant des chefs coutumiers, des ministres vanuatais et des universitaires d’origines géographiques et scientifiques très diverses. Juristes, économistes, mais aussi anthropologue, agronome, sociologue et informaticien, ont engagé une réflexion sur le thème “Vanuatu : oscillation entre diversité et unité”. La diversité est, à l’évidence, la caractéristique première de l’archipel vanuatais composé de 83 îles, mais elle est aussi au cœur de son identité : 113 langues vernaculaires, des coutumes parfois en conflit, différentes ethnies. L’unité constitue à la fois une finalité et une réalité. Une finalité : le 30 juillet 1980, les Nouvelles Hébrides, condominium franco-britannique, accédaient à l’indépendance. Dès lors, la jeune nation devient la République de Vanuatu, “Notre Terre”, et poursuit le but d’une unité politique. Une réalité : malgré ses différentes déclinaisons, la coutume, reconnue en tant que norme à part entière par la Constitution vanuataise, est le fondement de l’identité nationale, la terre en est le socle sacré. Mais les influences extérieures, hier la christianisation et la colonisation, aujourd’hui la mondialisation, vecteurs d’uniformisation, menacent d’érosion l’identité plurielle de Vanuatu. Ces influences sont également climatiques, les épisodes cycloniques sont, à juste titre, vécus comme un injuste tribut imposé par les États industrialisés. Il n’en demeure pas moins que Vanuatu a été déclaré pays le plus heureux du Monde.
Number of pages : 411
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Editor : Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole