Restaurer les milieux et prévenir les inondations grâce au génie végétal
Les politiques publiques en France et en Europe imposent aux décideurs d’envisager une gestion intégrée des milieux et des territoires qui conjugue plusieurs bénéfices. Ainsi, dans le domaine de l’eau, les donneurs d’ordres doivent chercher à concilier la restauration des milieux et la prévention des inondations, à travers la mise en œuvre de la nouvelle compétence de Gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations (Gemapi). Le génie végétal, en complément ou alternative à des techniques lourdes de génie civil, représente aujourd’hui une solution « multibénéfices », basée sur un savoir-faire solide en ingénierie écologique et ingénierie végétale. Des utilisations innovantes apparaissent. Elles sont fondées sur des études expérimentales poussées, dont les résultats peuvent être mis à profit pour améliorer les techniques et décider de stratégies d’intervention à différentes échelles spatiales. Elles ont été développées en particulier dans le bassin versant de la Durance dans les Alpes du Sud françaises, où une problématique de terrains érodés existants et d’excès de sédiments fins dans les rivières est responsable de la dégradation des milieux, terrestres et aquatiques, et d’un accroissement du risque d’inondation. Les résultats de quinze années de recherche ont permis de définir des règles d’ingénierie et projeter des aménagements de génie végétal d’envergure régionale. Les approches développées dans ce contexte particulier restent applicable à d’autres régions et pays présentant des risques naturels et des situations de dégradation des milieux semblables.Cet ouvrage s’adresse aux élus, décideurs et gestionnaires des collectivités territoriales et des syndicats de rivières, et leur apporte des solutions innovantes de génie végétal pour concilier restauration des milieux et prévention des inondations. Il intéressera également les chercheurs, les entrepreneurs, les formateurs et les étudiants, qui découvriront une démarche de recherche en écologie ingénieriale au service de l’ingénierie écologique et du génie végétal.