« Si les abeilles disparaissaient, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre » comme ne l’a pas dit Einstein. La pollinisation et la crise qu’elle connaît alimentent tellement les passions que l’on rallierait volontiers la mémoire de nos plus grands esprits. En effet, que d’enjeux dans ces minuscules particules de pollen ! Car les plantes, en assurant avant tout leur postérité, nous donnent ni plus ni moins à vivre, à nous tous ! Mais tout comme la vie portée par ce pollen, la réalité est bien plus complexe. La nature, dans sa foisonnante biodiversité, s’est plu à multiplier les stratégies et les mécanismes de pollinisation comme les espèces pollinisatrices, bien au-delà de la seule abeille domestique. Et toute la cohorte des pollinisateurs a pu trouver chaussure à son « pied », ou s’est adaptée, a collaboré ou cherché à contourner, quand elle ne s’est pas lancée dans une véritable « course aux armements », au sein de réseaux complexes.Mais au-delà de ce remarquable mutualisme plante-pollinisateur, l’un profitant à l’autre, l’auteur se pose les questions fondamentales. Qu’est-ce qui dans notre assiette dépend vraiment des pollinisateurs ? Quels secteurs agricoles et quelles régions du monde sont les plus exposés à leur disparition ? Quel impact aurait cette disparition sur les plantes sauvages ? Quelles actions sont entreprises pour sauvegarder les pollinisateurs ? Le monde agricole peut-il économiser une remise en question de certaines de ses pratiques ? Toutes ces questions brûlantes sont abordées sans parti pris, à la lumière des études les plus récentes, en tordant le cou au passage à quelques légendes qui noircissent inutilement le tableau mais sans éluder les défis qui attendent l’humanité.Espérons que cette incroyable machinerie continue à répondre à nos propres besoins et à nous enchanter par son incroyable génie...