Nuruddin Farah, l’écrivain errant, n’a de cesse de décrypter la descente aux enfers de sa terre natale, la Somalie, paradis perdu de son enfance… Son dernier roman n’échappe pas à la règle. Un proverbe somalien dit que les chaussures d’un mort sont plus précieuses que lui vivant». C’est dans cette atmosphère pesante que Nuruddin Farah donne vie à son récit, dans la ville de Mogadiscio déchirée par des conflits claniques et hantée par l’incertitude d’être encore vivant à la tombée de la nuit.