Les p'tites têtes : Tranches de pain quotidien d’un papa normal (ou presque)
J’ai réalisé aujourd’hui, comme parent accompagnateur d’une activité scolaire, à quel point je ne suis pas habitué de gérer des p’tites filles.À une charmante blondinette qui m’a interpellé, hésitant entre « cocotte » et « coucoune », j’ai répondu :« Oui, ma p’tite coconne ?? »Fail.---------------------------Avoir su au départ qu’un enfant pouvait tricoter autant de foulards de niaiseries avec le fil de ses mots.Avoir su qu’il avait cette capacité infinie d’enfiler, en colliers, pareilles perles de langage.Avoir su. J’aurais sans doute commencé plus tôt.Peut-être en tenant le journal des premiers tas ou le carnet des nuits blanches.Peut-être en transcrivant la partition de son rythme cardiaque pendant l’échographie.Qui sait ?Je n’aurais quand même pas filmé la conception, mais j’y aurais sans doute pensé…J’écris pour me souvenir. Me souvenir de la joie d’être papa. On dit souvent qu’une image vaut mille mots, mais dans ce monde où on nous bombarde sans cesse d’images, parfois, mille mots ont plus de valeur.