À. l&rsquo.occasion de son sixiè.me recueil aux É.crits des Forges, Cristina Montescu nous fait une fois de plus la dé.monstration de la puissance de l&rsquo.é.criture comme instrument de survie, comme extraction à. pratiquer sur les souffrances d&rsquo.un passé. destructeur. Le titre, Manger son â.me, recè.le à. lui seul un essentiel poé.tique et un projet de vie .: transcender cette souffrance, ramasser les morceaux de soi qui se dé.labrent dans l&rsquo.horreur d&rsquo.un é.lan constamment freiné. par la douleur d&rsquo.ê.tre au monde.L&rsquo.auteure y aborde un sujet dé.licat, consé.quence de trop grandes blessures qui ont laissé. leurs traces dans le corps, l&rsquo.hyperphagie boulimique. En abordant sans fausse pudeur un sujet qui touche d&rsquo.autres individus, le plus souvent laissé.s à. eux-mê.mes, elle souhaite par son texte se libé.rer, mais é.galient aider ceux qui trouveront du ré.confort dans cette catharsis.comment t&rsquo.asseoir à. la mê.me tableavec l&rsquo.é.trangè.re qui t&rsquo.habiteconsulter le menu de ton existenceet t&rsquo.entendre sur le partage é.quitabledes douleurs à. la carteRoumaine de naissance, Montescu manie le franç.ais avec une aisance et une expressivité. riarquables qui ne se dé.mentent pas, recueil aprè.s recueil. Ses images originales, qui mettent constamment le corps au priier plan du sensible, troublent et montrent à. voir ce qui ne peut se dé.voiler qu&rsquo.en poé.sie .: né.anmoins tes mots ouvrent des portes/comme une clé. é.prise d&rsquo.une serrure /hors sé.rie mais rouillé.e/par ton vé.cu à. incendies successives/tes mers d&rsquo.amertume ou de joie