Après avoir publié Le Seigneur de l’oreille en 2003, Vania Jimenez nous propose un deuxième roman où le souvenir tient lieu de personnage. Par un simple hasard, un homme au mitan de sa vie renoue avec un passé qui lui avait jusqu’ici échappé. Son histoire s’inscrit dans la foulée de la vie dans un orphelinat après la Grande Dépression.Mettant en scène plusieurs générations d’hommes québécois, ce livre nous parle avec beaucoup de sensiblité de l’enfance marquée par la pauvreté et l’éducation au temps des congrégations religieuses, de la quête identitaire et de la musique.Michel Adler doit assumer la garde de son fils Alexis alors que son ex-conjointe Anaïs quitte le pays pour la Corse avec son nouvel amant. Pianiste de profession, Michel se voit offrir un contrat qu’il ne peut refuser durant cette même période. Les grands-parents de l’enfant lui suggèrent d’inscrire son fils pour un séjour à la base de plein air du lac Sergent. Toujours sous la responsabilité des frères de la Miséricorde, cet ancien orphelinat sera pour Michel le théâtre d’un formidable retour en arrière sur les traces de ses racines.