Faites l’expérience : laissez-vous prendre par les péripéties où vous conduit le texte que vous avez choisi. Vous en aurez bien vite plein la vue . il sera temps alors de fermer les yeux. Et ce ne seront plus ni des phrases ni des mots qui défileront dans votre tête mais des images fixes ou mobiles associées et assorties à des sons. Oui, ces caractères typographiques, fils d’écritures sages ou folles, immobiles ou animées, brûlantes ou douces qui se frôlent, s’entrechoquent, se caressent, se froissent ou se fracassent, vous invitent à ouïr leur bruitage. Dans le roman accéléré, les images sonores résonnent mot à mot et ligne à ligne avec d’infinies nuances. C’est dire l’importance de leur musicalité. D’ailleurs, ce n’est nullement un hasard si toutes les histoires qui composent la suite de romans accélérés La nuit du violoncelliste ont pour trame, contexte ou prétexte la musique.