La Guerre devait être une pièce à grand spectacle pour le Châtelet, basé sur un récit inspiré des souvenirs du père d'Erckmann à l'armée d'Helvétie, et découpé en scènes et en tableaux par Erckmann et Chatrian. Pour maîtriser à fond son sujet, Erckmann fit un voyage en Suisse, jusqu'à la Via Mala, pour contempler les décors grandioses dans lesquels s'était déroulée cette campagne. Le directeur du Châtelet trouva le drame «trop long, trop réel, trop historique» et peut-être surtout trop coûteux à mettre en scène...