George Sand (1804-1876) "Les êtres qui nous inspirent le plus d’affection ne sont pas toujours ceux que nous estimons le plus. La tendresse du cœur n’a pas besoin d’admiration et d’enthousiasme : elle est fondée sur un sentiment d’égalité qui nous fait chercher dans un ami un semblable, un homme sujet aux mêmes passions, aux mêmes faiblesses que nous. La vénération commande une autre sorte d’affection que cette intimité expansive de tous les instants qu’on appelle l’amitié. J’aurais bien mauvaise opinion d’un homme qui ne pourrait aimer ce qu’il admire . j’en aurais une plus mauvaise encore de celui qui ne pourrait aimer que ce qu’il admire. Ceci soit dit en fait d’amitié seulement. L’amour est tout autre : il ne vit que d’enthousiasme, et tout ce qui porte atteinte à sa délicatesse exaltée le flétrit et le dessèche. Mais le plus doux de tous les sentiments humains, celui qui s’alimente des misères et des fautes comme des grandeurs et des actes héroïques, celui qui est de tous les âges de notre vie, qui se développe en nous avec le premier sentiment de l’être, et qui dure autant que nous, celui qui double et étend réellement notre existence, celui qui renaît de ses propres cendres et se renoue aussi serré et aussi solide après s’être brisé . ce sentiment-là, hélas ! ce n’est pas l’amour, vous le savez bien, c’est l’amitié..." Théophile, étudiant en médecine, rencontre Horace, un étudiant qui est persuadé que la gloire viendra toute seule. Les deux jeunes hommes deviennent amis. Théophile est aussi l'ami de Paul, élève du peintre Delacroix. Mais pourquoi Paul qui est un brillant élève veut-il abandonner la peinture ?
Number of pages : 304
Publication date :
Editor : La Gibecière à Mots