La foi chrétienne est aujourd'hui méprisée. On la traite comme une simple croyance déraisonnable, comparable selon Bertrand Russell à la croyance à une théière en orbite autour de la terre. Le présent essai entend redonner les lettres de noblesse à la foi chrétienne. Pour ce faire, l'auteur situe le débat au plan épistémologique et distingue une épistémologie « évidentialiste », à laquelle souscrivent les tenants de l'« évidence » au sens de preuve devant justifier toute croyance, et, d'autre part, une épistémologie « fiabliste » faisant appelle non pas à des preuves mais des garanties. Si le croyant ne peut offrir des preuves suffisantes de sa foi selon le canon de la méthodologie scientifique, il en possède au moins des garanties faisant appel à l'ancienne science élaborée par Aristote, la métaphysique, et renouvelée ensuite en contexte chrétien par saint Thomas d'Aquin. C'est ce que s'attache à établir l'auteur, en examinant de manière critique les arguments d'évidentialistes athées, tels David Hume, Bertrand Russell, Richard Dawkins, etc. Pour établir l'épistémologie fiabiliste de la foi, l'auteur s'appuie sur les travaux de philosophes, tels William James, Ludwig Wittgenstein, Gabriel Marcel, Alvin Plantinga et Harry Frankfurt.
Number of pages : 80
Publication date :
Editor : Connaissances & Savoirs