Non, les Amérindien·ne·s du Canada ne montent pas toutes et tous à cheval, ni ne vivent dans un tipi ou un un wigwam. Et, oui, beaucoup ont le français en partage, tel·le·s les dix auteur·e·s de ce recueil, d’origine indue, huronne-wendat, métisse et crie.Au-delà de leur appartenance communautaire et quel que soit le chemin fictionnel emprunté, elles et ils poursuivent le même objectif : se réunir -amun, en langue innue, signifie « rassemblement » - pour qu’on accède, le temps d’une nouvelle, à des mondes inconnus de la plupart d’entre nous.« Ce n’étaient pas des mondes parfaits. Mais c’étaient nos mondes », écrit Michel Jean qui a dirigé et contribué à ce florilège. Le ton paraît nostalgique ? Ne nous y méprenons pas : ces nouvelles sont la preuve que les cultures autochtones d’Amérique du Nord sont bel et bien vivantes, malgré les offenses qu’elles ont subies - et subissent encore. Sur la plage de sable clair se distingue toujours nettement la poignée de terre rouge.