Cet ouvrage est le résultat d’un travail de fourmi (ou de « rat des médias ») d’une année où, chaque jour sans exception, l’auteure a épluché des articles de journaux québécois parus sur Internet. L’information, plus que jamais accessible, devient facilement la référence écrite, gratuite, opulente. Si les mises en garde contre les « fake news » deviennent légion, celles analysant leur qualité linguistique le sont moins. Nos yeux et nos cerveaux peuvent-ils s’y fier comme référence? La popularité de logiciels comme Antidote, l’accès constant aux outils de l’OQLF, la présence de réviseurs et réviseures linguistiques pourraient (devraient?) assurer l’absence d’erreurs « de base » dans les textes publiés. Et pourtant…Ces 1 000 erreurs détectées, corrigées et expliquées nous montrent combien la langue française peut être difficilement maitrisable, combien les erreurs sont courantes et peuvent passer inaperçues. Il ne s’agit pas ici de pointer qui que ce soit du doigt, mais de présenter un portrait, partiel et instantané, de ce que nous lisons chaque jour, de ce que nous imprimons sur papier, dans notre tête et dans notre mémoire. Fait-on plus de fautes qu’avant? Est-ce que « c’était mieux autrefois »? Là n’est pas l’objet de ce travail. On écrit plus, on publie plus. Les occasions de commettre des erreurs sont plus nombreuses que jamais.La plupart des fautes trouvées sont facilement corrigeables, étudiées du primaire à l’université. Enseignants, journalistes, parents et langagiers peuvent y recourir pour trouver des exemples et des explications : ce qui se comprend s’oublie moins.