Ils s’appellent Nsar et Baïda Doghmane, Hanifa Taguelmint, Farid Lahoua ou Toumi Djaïda et ils sont sortis des quartiers nord de Marseille ou des Minguettes à Lyon pour marcher en quête d’égalité. Nous sommes en 1983 et, pour la première fois, ils montent ensemble à Paris pour dire la violence du racisme au quotidien, les tensions avec la police, les attentats et les assassinats. Il y a quarante ans, une marche antiraciste et pacifique est partie de Marseille le 15 octobre pour arriver le 3 décembre à Paris. Une délégation de jeunes, considérés comme immigrés, est alors reçue par le président François Mitterrand.